Qui sont ces cinq équipiers prêts à embarquer dans quelques semaines pour une expérience unique ? Traverser l’Atlantique à la voile et en course accompagnés par Nicolas Boidevézi
Le 22 novembre 2020, nous nous élancerons sur l’ARC à bord de « Castor » un catamaran TS42 de 13 mètres depuis Las Palmas de Gran Canaria à destination de Sainte-Lucie aux Antilles.
Vous pourrez suivre la course transatlantique via la cartographie en ligne et nous partagerons notre course avec vous dès que nous le pourrons.
Retrouvez toutes les informations sur le projet lancé en juin 2020 par Nicolas « Embarquez pour la transatlantique de votre vie ! »
Qui sont les 5 équipiers et qu’attendent-ils de cette expérience ?
Pedro, espagnol, né en 1950 s’engage pour la « dernière grande aventure de sa vie » comme il le dit. Ingénieur industriel, il naviguait à la voile lorsqu’il était jeune et s’est attaché aux valeurs de l’aventure.
Sa philosophie résonne dans ce dicton espagnol : « Cuanto más loca la aventura más cuerdo el aventurero » : « plus l’aventure est folle, plus l’aventurier est raisonnable. »
« Dans l’aventure, ou peut-être faudrait-il plutôt parler d’expérience, j’ai toujours cherché à m’éloigner de la civilisation, du type de vie d’aujourd’hui, des obligations de chaque jour, de toutes ces nécessités qui en réalité n’en sont pas. J’aime réfléchir, ou alors ne pas réfléchir du tout, lors de ces occasions.
La transatlantique est sans doute une expérience qui résume tout ce que j’aime et qui me fait peur en même temps. Jusqu’ici, c’était un rêve que je n’avais jamais osé entreprendre. »
Hugues, 42 ans, Berrichon d’origine, entrepreneur passionné, hôtelier fier d’avoir des établissements leaders en satisfaction client, en milieu de gamme, avec des équipes multiculturelles impliquées.
« Découvrir quelque chose de nouveau, l’expérience de la mer (sans voir les terres / ou la grosse mer…), le travail en équipe sur un gros bateau, comprendre la vie d’un skipper pro, vivre une course avec plus de 70 bateaux.
Déconnecter, vivre à un autre rythme, être obligé de lâcher le portable et le travail, vivre dans un environnement plus simple (la mer et le ciel ? moins de confort ? moins de personnes à côtoyer ?). Partager du temps avec des personnes à bord mais partager cette expérience avec des proches à terre. Mieux comprendre notre Terre. »
Cédric, 42 ans a grandi en Alsace, est amoureux des voyages (70 pays), entrepreneur depuis 20 ans, co-fondateur d’un cabinet de conseil indépendant spécialisé en environnement, développement durable et coopération internationale.
« Vivre une transatlantique est un projet que j’ai toujours eu en tête. Un incroyable alignement de planètes a rendu cela possible cette année et j’ai des palpitations en pensant au jour du départ. C’est un projet que j’aborde avec humilité et confiance.
Pourquoi une transat ? Pour prendre un peu mieux la mesure du monde. Retrouver la lenteur du voyage et de l’existence. Sentir la courbure de la terre. M’extraire fortement de ma zone de confort. Apprendre, méditer, contempler les éléments, les couleurs et nuances de l’océan et du ciel à toute heure du jour et de la nuit. Découvrir le frisson d’une grande traversée. »
Francis, 62 ans originaire des Vosges, est installé en région lyonnaise pour son activité d’ingénieur industriel.
« Pour découvrir quelque chose de nouveau. Un nouveau sport, un nouvel environnement, un nouveau type d’aventure. Aventure sportive et aventure humaine. Et l’aspect engagement m’attire aussi. En montagne, une course d’une journée peut déjà paraitre très engagée. En parapente, c’est quelques heures, là, c’est 2 semaines. Un niveau largement au-dessus. Et je me demande parfois si le fait d’avancer en âge ne me pousse pas à essayer de plus en plus de nouvelles expériences … tant que je peux encore. Et sur ces trois semaines en tout, j’espère beaucoup apprendre, notamment en techniques de navigation. C’est fantastique de pouvoir faire cette transat avec un skipper qui annonce que le volet formation est très important pour lui. Donc j’ai hésité, un peu, mais pas trop ! »
Grégory, 43 ans a grandi à côté de Paris et vit depuis quelques années aux Emirats. Il y dirige la filiale d’un grand groupe français dans le domaine des infrastructures et services essentiels. Son expérience en voile se résume à des anecdotes croustillantes dont une aventure en pirogue sur l’Océan Indien.
« Plus sérieusement, j’essaie de ne rien attendre de cette expérience pour ne pas me projeter dans l’avenir comme je le fais en permanence dans ma vie. En rejoignant l’équipe pour cette aventure, je tente au contraire de me mettre dans une démarche d’ouverture au présent, à la nature, aux autres, à l’inattendu, à l’attendu… S’il ne se passe rien, ce n’est pas grave – au moins je me serai mis en éveil et à l’écoute.
Pourtant, je ne peux m’empêcher d’anticiper et je m’excite déjà à l’idée de prendre un quart, peut-être croiser les baleines, de partager des pâtes trop cuites avec vous, de les faire passer avec un Ti-punch,…
Je crois simplement que cela fait partie de l’expérience et que celle-ci a déjà commencé. »
La fiche technique de… « Castor » notre voilier de course
- Le Castor voit aussi bien sous l’eau que sur la terre ferme. Il est gauche et lent sur le sol, mais gracieux et habile dans l’eau. C’est un ingénieur hors pair : il construit des digues, des huttes et des chenaux impressionnants.
- Le Castor est en grande partie nocturne mais parfois crépusculaire s’il n’est pas dérangé. Il n’hiberne pas mais prolonge ses moments de repos durant la saison froide.
- Pour communiquer, le Castor frappe la surface de l’eau avec sa queue (signal de danger). Il peut également émettre des grognements, des sifflements et cris aigus.
- Le Castor vit en petits groupes. En moyenne, les groupes comprennent 5 à 6 sujets, 1 couple d’adultes, les jeunes de l’année et ceux de l’année précédente. Les jeunes restent 2 ans dans leur lieu d’origine. Le Castor est monogame.
- Le castor a une caractéristique qui le rapproche de l’homme : sa capacité à stocker et à transporter sa nourriture, mais aussi à organiser un véritable réseau aquatique de transport entre différents entrepôts et terriers.
Et le parcours ?
Statistiques officielles sur le parcours à cette période de l’année :
- Pression atmosphérique moyenne : 1020 à 1012 hPa
- Direction des vents : Nord-Est 30 à 45 % et Est 55 à 70 %
- Force des vents : 30% à 15 nœuds, 60% à 20 nœuds et 1 à 3 % de calme
- Températures de l’air : 20 à 28 degrés
- Températures de l’eau : 20 à 28 degrés
- Visibilité inférieur à 2 miles : < 5 %
- Houle/vagues de plus de 3,5 mètres: < 10%
- Courants marins dominants : de 0,5 nœuds d’Est en Ouest